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Quand le père de Lila, alcoolique et absent depuis toujours, lui demande de l’accompagner à une thérapie pour combattre son addiction, elle ne s’attend à rien et certainement pas à avoir un coup de cœur pour la psychologue en charge du groupe. Comment ne pas craquer pour cette blonde, douce et passionnée, qui agite toutes ses pensées ?

Sibylle, quant à elle, ne s’imagine pas à quel point cette petite tornade brune, impétueuse et pétillante, va perturber sa vie. Comment peut-elle ressentir une telle attirance pour une femme et qui plus est, sa patiente ? Comment ne pas céder à cette séductrice aussi sexy qu’attendrissante ? 

Et si, simplement, elles avaient trouvé le véritable amour ? Encore faudra-t-il surmonter les complications...

Essenti'elles

9,99 €Prix
  • Floyd Geable, 2024

    Catégorie : Love & Hot

    Sous-genre : romance contemporaine

    Format : ebook, ePub

    Nombre de mots : 117 689

    Niveau d'érotisme : hot

    Univers : contemporain

    Tags : famille - Nice - webzine - plage - séduction - humour - shopping - amitié - swimsuit - acceptation - thérapie

     

  • Prologue

    ESSENTIELLES
    Par Lila F.H.

    Le titre de ce billet est au féminin pluriel, car c’est la forme qui me correspond le mieux, mais j’aurais pu l’écrire au masculin ou au singulier, ça marcherait tout aussi bien.

    Tous les jours, tout le temps, l’essentiel est partout autour de nous. Il y a de l’essentiel vital, tel que l’air ou encore l’eau. Ce n’est pas nous qui l’avons décidé, il est primordial aux pauvres créatures que nous sommes. Mais il n’est pas obligatoire d’être humain pour cela, quelque chose d’aussi basique qu’un site web est soumis à la même règle. Aux Aventurières du Net, par exemple, depuis près de dix années, c’est vous tous, chères lectrices et chers lecteurs, qui êtes notre oxygène. Sans vous, il n’existerait pas. Sans vous, je ne serais pas devant mon écran à taper cet édito en me gavant de Skittles.

    Cependant, il y a tant d’autres choses qui comptent, pas forcément vitales, du moins en apparence. Une femme, un homme, un enfant, un projet, un lieu, un objet, etc. Un mélange de plusieurs d’entre eux… Les possibilités sont infinies et même cumulables.

    Et là est le piège.

    N’est pas essentiel quoi ou qui veut ! Possessions matérielles ou rencontres éphémères nous laissent parfois faussement croire qu’ils le sont. C’est avéré pour certaines choses, beaucoup moins pour d’autres. Alors, il faut opérer un tri, délaisser le superflu pour conserver le vrai, l’unique.

    Voilà un indice pour ceux qui se demanderaient s’ils ont tout l’essentiel nécessaire : si vous vous posez la question, c’est que ce n’est pas le cas. Pour y parvenir, ouvrez les yeux, soyez à l’affût, écoutez votre instinct ; cette petite voix, au fond de vous, qui ne dit pas toujours que des bêtises et faites confiance à la vie. L’essentiel peut arriver n’importe quand et n’importe où, même en des endroits que l’on ne soupçonne pas : dans un supermarché, une bibliothèque, une rue, un train, au milieu du désert ou lors d’un rendez-vous chez le psy. Une fois que vous l’aurez trouvé, vous le saurez au plus profond de vous. À partir de là, la recette est simplissime : ne lâchez rien. Trompez-vous, tombez, relevez-vous, insistez et recommencez jusqu’à ce qu’il fasse partie de vous. Seulement à cet instant, vous comprendrez qu’il n’y a pas que l’air et l’eau qui sont vitaux.

    Ma famille, mes amis et mon job sont de ceux-là, mais je savais qu’il y avait encore de la place. Un lien primordial me manquait, ce n’est que lorsque je l’ai finalement décelé que je me suis rendu compte de son importance. À présent, j’ai résolu ce qui me semble être la quadrature du cercle de ma vie, je le sais au fond de moi. Je n’ai besoin de rien d’autre, rien d’aussi unique, en tout cas.

    Ma fille, ma femme et ma famille. Enfin, j’ai trouvé toutes mes essentielles.

    Et vous ?

    Chap 1. Lila

    Une sonnerie stridente, puis trois chocs sourds. Je grogne, fais pivoter mon visage de l’autre côté en espérant que ce soit juste une hallucination auditive.

    Loupé ! Le même manège sonore recommence.

    Étalée comme une étoile de mer sur le matelas, j’ignore le vacarme en m’efforçant de tempérer mon corps. Peine perdue, la moiteur scotchée à ma peau me prouve que le semblant de fraîcheur matinale est aux abonnés absents. J’ouvre un œil, constate que le ventilateur, près de mon lit, est arrêté. Pourquoi ne tourne-t-il pas ? En plein été, je l’allume toujours avant de me coucher. Un bras tendu plus tard, un courant d’air balaie mon épiderme et m’arrache un feulement approbateur.

    Bordel que c’est bon !

    Mais une nouvelle salve de coups anéantit cette béatitude. Qui peut autant avoir envie de clamser pour tambouriner à la porte d’entrée de ma tanière un dimanche ? Sûrement pas les voisins, ils me connaissent et savent que, ce jour-là, le moindre malin qui s’amuse à ce jeu risque la peine capitale. Je temporise, ce taré va bien finir par partir.

    Non, il insiste. Apparemment, la mort lui sied plus que la vie. Paix à son âme.

    Tout en pestant, je m’arrache du lit avec les yeux entrouverts pour contrer une pénombre déjà trop agressive pour mes pupilles ; alors que dire de la pleine lumière qui m’accueille dans le salon ?

    Paupières cloîtrées à double tour, je farfouille dans le fatras éparpillé sur la table pour y dénicher mes lunettes de soleil. Ray-Ban sur le nez, j’atteins la porte au moment où la sonnerie retentit de nouveau.

    — Appuie encore une seule fois et tu n’auras plus jamais l’occasion de toucher quoi que ce soit de ta misérable existence, bougonné-je en ouvrant.

    Doigt pointé vers le bouton de l’enfer, Dorian, mon grand frère, m’observe avec un sourire en coin.

    Il baisse la main, me scanne, sourcils froncés.

    — Tu accueilles tes invités en sous-vêtements maintenant ? remarque-t-il.

    — Je me fringue comme bon me semble, puis je ne t’ai pas invité, précisé-je avant de faire demi-tour.

    Je dirige le ventilateur sur pied en direction du canapé, enclenche la vitesse la plus élevée, puis m’avachis au moment où la porte se referme.

    — Sans déconner, Lila, tu ne veux pas aller t’habiller un minimum ? m’implore l’empêcheur de dormir en rond.

    — Tu n’as qu’à imaginer que je suis en maillot de bain.

    — J’ignorais qu’on faisait des maillots de bain en dentelle.

    Je baisse les yeux, la vue de mon ensemble Aubade me renvoie à la veille. En me préparant pour une soirée en compagnie de Jolène, la femme du fou qui a osé me réveiller d’une façon aussi agressive, j’avais prévu qu’une nana rencontrée entre deux cocktails s’occuperait de me retirer tanga et soutien-gorge ; j’aime enfiler de la lingerie fine, pas l’enlever moi-même. Ma tête retombe lourdement sur le coussin, je suis encore trop dans les vapes pour analyser ce qu’il s’est passé hier.

    — Jolène ne se trimballe jamais comme ça devant toi ?

    — Si, mais c’est ma femme, pas ma sœur, note-t-il avec un sourire évocateur.

    — Détends-toi, nous ne sommes pas du même sang, notre honneur est sauf.

    — Tu n’as pas un t-shirt long qui traîne quelque part ?

    — Hors de question d’enfiler autre chose avec cette chaleur, décrété-je, catégorique. Mais si la vision de mon corps de déesse te dérange, la sortie est là-bas.

    — Je croyais que tu ne mettais plus de soutif.

    — Je n’en mets plus, sauf quand je porte un top quasiment transparent, comme hier soir.

    — Mademoiselle est devenue pudique ? raille-t-il.

    — Mademoiselle n’avait pas envie de se faire refouler par le physio de la boîte, me justifié-je. Au lieu de t’occuper de mon style vestimentaire, tu peux me dire ce que tu fous ici un dimanche matin.

    — Matin ? s’étrangle Dorian. Il est presque treize heures, Lila !

    — Pour moi, ça reste le matin, surtout les lendemains de bringue.

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