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Lorsque Lucie fait une entrée fracassante dans la classe de Raphaëlle, cette dernière ne parvient plus à se détourner d’elle. La jolie blonde va se battre pour rester auprès d’elle au fil des ans, lui faire accepter ses sentiments et soigner ses blessures profondes. 

À travers un album photo, Raphaëlle nous embarque dans leur tumultueuse relation. Arrivera-t-elle à lâcher prise ? À lui accorder sa confiance ? Et à s’abandonner à cette femme qui fait battre son coeur et trembler son corps ?

L'album photo

9,99 €Prix
  • Jordane Luce, 2023

    Collection : Pulp (FxF) 🫦

    Sous-genre : Cute romance

    Format : ebook, ePub

    Nombre de mots : 70110

    Niveau d'érotisme : medium 💋💋

    Univers : friends to lovers

    Tags : slow burn -  Paris - working girl - commerce - French touch - lycée

     

  • — Et… j’ai un service à te demander, complète-t-elle le regard plein d’espoir. Pourrais-tu héberger Léa quelques jours, une semaine à tout casser ? poursuit-elle.

    J’avale de travers ma gorgée de café — sans café — et tousse en m’étranglant. Je me redresse et la fixe en fronçant les sourcils.

    — Léa ?

    — Oui, tu ne te rappelles pas ? s’étonne-t-elle de ma question. Ses yeux s’égarent et son air incertain traduit son embarras.

    — Speedie ? La gamine qui me collait au cul, piaillait sans arrêt et courait partout en slip ? Elle ? Chez moi ? Une semaine ?! exagéré-je.

    Maman se mord la lèvre inférieure. Ce geste valide sans aucun doute ma description. Elle tente de contenir son rire, mais son visage la trahit.

    — S’il te plait ? ajoute-t-elle comme si sa moue craquante pouvait changer quelque chose.

    Je retiens difficilement un sourire mutin derrière mon flegme à toute épreuve. Je me rends compte que cette attitude m’enlève toute maturité, mais même si ma décision est déjà prise, j’adore embêter ma mère.

    — Elle a grandi maintenant, elle a fêté ses vingt ans. Elle doit passer une audition importante. Tu ne vas pas la laisser à la rue ? tente-t-elle de me convaincre. Je ne me vois pas dire à Claire de trouver une autre solution avec tout ce qu’elle a fait pour nous.

    Je pense que je l’ai assez fait mariner et abdique.

    — Je te taquine maman, bien sûr qu’elle peut venir à la maison.

    — Puis, elle sera rassurée. Paris est une grande ville et une jeune femme de son âge pourrait ne pas s’y sentir à l’aise, s’y perdre, ou pire encore, être agressée.

    — Maman…

    — Ce n’est pas facile si tu ne connais personne là-bas, continue-t-elle sans prêter attention à mon accord. T’en rends-tu compte ?

    Si je ne l’arrête pas tout de suite, je vais l’entendre pendant des heures essayer de m’amadouer alors que ce n’est pas nécessaire.

    — Delphine Vydal, pourriez-vous m’écouter quelques secondes ? la coupé-je.

    Elle se tait enfin et me fixe avec ses yeux plissés.

    — J’ai dit oui. Je suis contente de la revoir. La dernière fois que je l’ai vue, elle avait quoi ? Onze ans ?

    — Oui, c’est ça…

    Depuis le déménagement… Cette décision a été le point de départ de notre nouvelle vie à toutes les deux. Et notre voisine y a largement contribué. Nous ne serions pas ici aujourd’hui sans son aide.

    — Claire a été adorable avec moi, je lui dois bien ça et Léa était tellement mignonne malgré tout ce débordement d’énergie.

    — Donc je peux rassurer Claire et lui annoncer que sa fille a un toit ?

    — Oui bien sûr, mais dis-lui de lui donner des tranquillisants, plaisanté-je. 

    Maman m’ébouriffe les cheveux pour me titiller à son tour.

    — Elle doit arriver quand ? me renseigné-je en me recoiffant.

    — Dans deux semaines, m’indique-t-elle avec sérieux.

    — Je n’ai même pas le temps de me préparer psychologiquement, me plains-je pour la forme.

    — Ne fais pas l’enfant, me reprend ma mère, le regard amusé. Ça va bien se passer, tu verras.

    Je hausse les épaules et croque dans le morceau de brioche abandonné depuis trop longtemps.

    — Je me demande à quoi elle peut ressembler aujourd’hui. Elle a dû pousser, enfin j’espère pour elle, parce que toujours frôler le sol à son âge, ça ne doit pas être facile à vivre tous les jours, me moqué-je. 

    Ma mère me jette des flammes à travers ses lunettes. Moi, je me marre à ses côtés. Elle ne doit plus être la petite fille qui m’emmerdait pour un oui ou pour un non. Est-ce qu’elle a changé ? Je ne le souhaite pas malgré tout. Il faudrait me torturer pour que je l’admette de vive voix, mais j’aimais bien cette gamine pétillante et insouciante. Elle avait le don de me faire rire avec ses pitreries, même quand mon moral était au plus bas. Son énergie emportait tout avec elle. Cette tornade m’a manqué. Mes lèvres s’étirent dans un sourire tendre. J’ai hâte de la voir...

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